
Chapitre 8
Découverte
Après 10 minutes de marche à travers des couloirs interminables nous arrivâmes devant une porte que je supposais être celle du directeur. Le professeur me dit que je devais entrer seule et me quitta. Je frappais ; une voix masculine me dit d'entrer. La salle était assez grande et claire, les murs sont de couleur crème avec une bibliothèque sur la gauche et des armoires à droite ; au fond de la salle je pouvais voir un homme un peu plus grand que moi, debout, dos à son bureau et contemplant le jardin depuis l'immense baie vitrée. Je me rapprochai et pu voir que ses cheveux étaient châtain clair, retenus par une queue-de-cheval mi- haute. Il se retourna :
- Bonjour je suis le directeur, monsieur Tengenne, je voulais t'accueillir personnellement et te remettre quelque chose...
Il se pencha et prit une sorte de boîte noire et se rapprocha.
- Tes parents auraient voulu te donner ça avant qu'ils ne meurent.
Je tressaillis à ses mots ; qu'est ce que mes parents auraient voulu me donner ? Pourquoi le directeur en était t'il possesseur ? Les avaient t'ils connu ? Tout un flot de questions m'envahissait la tête. Je pris la boîte et remarqua que mes mains tremblaient.
- je suppose que tu as plein de questions ; et je pense que je suis inapte à te répondre ; mais je peux te dire une chose tes parents t'aimaient beaucoup. Prends le temps de trouver les réponses. Je vais te laisser te reposer et regardes le contenu de la boîte tranquillement.
- Merci. Répondis-je un peu perdue. Au revoir.
Sur le chemin de ma chambre je pensais à ce que pouvait bien contenir cette boîte. J'étais tellement plongée dans mes pensées que je heurtais une personne. Je me retrouvais les fesses par terre. Par chance (si je puis dire) c'est que je suis tombée sur Lionelle qui se précipita pour m'aider à me relever. Je m'excusais. Il me regardait bizarrement.
- J'ai quelque chose sur le visage ? lui demandais-je
- non non mais tu as l'air perdue ...
- ha bon ? pourtant je vais bien, fis-je avec un sourire forcé
- tu es sûre ? dit il avec un air inquiet.
- Mais oui mais oui...
A mes mots je voulus repartir mais Lionelle me rattrapa par le bras.
- tu sais que si tu as besoin d'aide je serais toujours là ... tu peux te reposer un peu sur mes épaules ...
Il me relâcha et partit. Ce que je fus moi aussi perturbée par les paroles de Lionelle. Mais mon sujet de pensée revint très vite sur cette boîte et décida plutôt de la laisser pour l'instant et de retourner voir Alexander ou d'autres de ses amis (s'il en a) et de parler à ce dernier après le dîner qui arrivait à grand pas. Je me mis donc activement à leurs recherches. Au bout de 20 minutes, je décidai d'aller seule vers le réfectoire en espérant que par chance il se trouve là-bas.
Je me trouvais face au réfectoire et fus immergée par une foule impressionnante de gens qui me bousculait tellement que je faillis tomber à plusieurs reprises. Ne sachant pas où j'allais, j'avançais aux grés des « courants » un bon moment avant qu'une main ferme m'attrape le poignet. Je me retournai d'un coup et fis face avec soulagement à Al-chan qui m'emmena vers une table de libre. Une fois assise je pu enfin respirer et admirer les lieux.
Je me trouvais dans une salle spacieuse, les murs étaient encore de couleur crème nous étions assis à des tables toute en longueur qui je suppose étaient du chêne et de très jolies chaises sculptées dans la même matière... je fus coupée de mes pensées par mon sauveur qui me demandait si j'allais bien. Je lui répondis positivement. Après avoir mangé un somptueux repas je demandai à Alexander si nous pouvions parler un peu et me dit qu'il me rejoindra dehors dans quelques minutes. Je sortis du réfectoire et vis avec joie depuis la fenêtre du couloir une balançoire accrochée à la branche d'un immense arbre. J'ai toujours aimé la balançoire je ne sais pas pour quoi ; j'adore la sensation que l'on a lorsque l'on se balance, que l'on va toucher le ciel ça me permet de réfléchir... je sortis et en fis pendant une bonne dizaine de minutes et commençais à m'impatienter... j'entendis des bruits de pas derrière moi je me retournai en disant :
- c'est pas trop tôt... j'ai faillis att...
- attendre quoi ? dit la personne dont j'avais le moins envie de voir ...
- k... Kurayami...
Il faut que je me ressaisisse mes amis sont en danger
- que fais-tu ici ? Dis-je d'un ton que je voulais menaçant
- moi ... je voulais savoir comment tu évolues et je vois avec mécontentement que tu n'as toujours pas choisi le côté ténèbre; c'est fort embêtant ...
- tu vas arrêter ton monologue et me dire la vraie raison de ta venue !!! aboyai-je. Mais que font Alexander et Lionelle pourquoi ne sont t'il pas là ... pensai je.
- tu dois te demander où se trouve Alexander et Lionelle n'est ce pas ? dit il sur un ton narquois. Il se retourna et c'est avec frayeur que je le vis prendre pas le bras et lever Al-chan évanoui. A sa vue mon corps tremblait de rage mais aussi de terreur, la terreur qu'il lui fasse du mal. Puis je vis à ses côtés Lionelle qui ne faisait rien pour aider son ami, il était là et se tenait droit avec un visage respectueux envers le chasseur d'ange. Je compris que je m'étais encore fait duper, cette découverte me terrassa
- q...que veux-tu Kurayami. Ma voix était tremblotante et aussi faible que moi
- je veux que tu me suives sans faire d'histoire ou sinon ce pauvre jeune homme en payera les frais
- je ... ok ... je ne voulais absolument pas qu'une personne qui soit chère à mon c½ur souffre je le vis faire un sourire encore plus sadique qu'à l'accoutumée, lâcha le corps d'Alexander et se rapprochait de moi, mais il fut arrêté par une main qui retenait sa cape. Alexander s'était réveillé mais était toujours dans le vague.
- N... ne ... p... par pas ... dit-il encore dans les vapes
Je vis le traître se rapprocher dangereusement de lui et lui donna un coup sur la nuque qui le fit se ré-évanouir.
Moi, je n'arrivais plus à bouger tellement j'étais apeurée. Ce qui devait faire plaisir à Kurayami, vu comment il souriait.
Maintenant il n'était qu'à quelques centimètres de moi, il posa sa main sur mon front, j'avais de plus en plus peur, une lueur violette apparue autour de sa main. Mes paupières devenaient lourdes, très lourdes, je m'endormis comme une masse, il me mit sur son épaule comme un sac à patate et nous partîmes laissant Alexander là avec Lionelle dans la nuit obscure, éclairée par la lune.
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